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Anderlecht, la montée en puissance

  • Photo du rédacteur: 4sporting officiel
    4sporting officiel
  • 22 déc. 2021
  • 5 min de lecture

« Mesdames et Messieurs ici votre commandant de bord, nous venons de traverser une zone de turbulences qui est désormais derrière nous, et vous pouvez à nouveau détacher votre ceinture de sécurité pour circuler librement. » Si l’atterrissage du Sporting en fin de saison est encore inconnu, le trajet est aujourd’hui bien plus séduisant et paisible qu’il n’a pu l’être dans un passé récent. Le RSCA est sur une série de sept matches sans défaite, avec quatre victoires et un dernier match à Bruges qui n’était pas loin de provoquer un petit retentissement face au Champion en titre du FC Bruges. Anderlecht n’est pas encore l’épouvantail habituel du football belge, mais se trouve certainement sur la bonne voie après des mois de longue inquiétude.


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Rarement depuis l’arrivée de Vincent Kompany, l’équipe de Bruxelles a pu susciter l’engouement ressenti ces derniers jours après quatre victoires consécutives et un cinquième match abouti face au FC Bruges. Il y a quelques mois, l’ambiance aurait été tout autre avant de se déplacer chez le Champion de Belgique en titre, et il y aurait eu de quoi craindre une sévère défaite.


Mais aujourd’hui le Sporting peut être frustré de n’avoir ramené qu’un point après un spectaculaire 2-2. Anderlecht a mené à dix minutes de la fin du match, mais a finalement concédé l’égalisation quelques minutes plus tard. Un but de Hans Vanaken qui vient peut-être rappeler la médiocre première période des Mauves, dans le constat global, qui ont dû compter sur un bon choix à a pause pour se relancer dans le match.


C’est Francis Amuzu, remplaçant au coup d’envoi et entré pendant la mi-temps, qui a permis d’inscrire le premier but du Sporting grâce à une magnifique frappe enroulée à l’entrée de la surface de réparation. Le Vincent Kompany d’il y a quelques mois n’aurait pas effectué ce changement à la pause, aurait attendu, et aurait certainement encaissé le deuxième but de Bruges avant de réagir en vain. Aujourd’hui la réaction est plus rapide, et donc forcément plus efficace.


Un traitement est efficace lorsqu’il est appliqué tôt, qu’il peut agir et influer. Ce changement dans la lecture des matches traduit une évolution plus générale, une évolution qui a notamment permis à Zirkzee quitter son rôle de numéro 10 pour retrouver un poste d’attaquant plus conforme à ses qualités, qui a également permis de trouver une équipe titulaire qui ne bouge plus, et des certitudes grâce à des principes de jeu.


Alors que j’étais le premier à exhorter Vincent Kompany à choisir une identité de jeu et à travailler dessus avec ses joueurs, il faut dire que cela semble être le cas depuis plusieurs semaines maintenant. Anderlecht est une équipe qui a la volonté de marquer, d’apporter une présence offensive intéressante avec deux attaquants de pointe et deux milieux offensifs, mais le chemin pour y parvenir est encore brouillon.


Lior Refaelov a toujours tendance à être attiré par une zone axiale de laquelle il est éloigné, et Bruges a parfaitement profité de cette faiblesse en première période. Il aura fallu Francis Amuzu et son véritable profil d’ailier pour non seulement bloquer les assauts de Bruges, mais également apporter un danger un secteur qui était délaissé par le Sporting. La deuxième période aura été beaucoup plus équilibrée et intéressante. Un autre choix me laisse particulièrement perplexe tout de même, avec la sortie de Zirkzee plutôt que Kouamé. L’attaquant ivoirien est resté sur la pelouse malgré une première période épouvantable, et la confiance très limitée accordée par Kompany en un joueur pourtant aussi talentueux que Joshua Zirkzee m’interpelle. L’ancien défenseur central n’arrive-t-il pas à déceler la qualité pourtant évidente de l’attaquant prêté par le Bayern Munich ? Cela expliquerait peut-être son utilisation farfelue.


L’attaquant hollandais aurait apporté sa présence et sa science du placement dans la surface en deuxième période, dans un contexte beaucoup plus favorable à son équipe. Il n’en aura finalement jamais eu l’occasion. Des regrets donc, mais des regrets positifs en quelque sorte, car ce scénario aurait été délicat à imaginer il n’y a pas si longtemps encore.


Vincent Kompany a pourtant déjà prouvé qu’il pouvait évoluer, comme l’atteste la gestion de Benito Raman. Indiscutable il y a quelques mois, l’attaquant est aujourd’hui une solution de remplacement dans la hiérarchie et comment ne pas se dire que c’est le bon choix quand les résultats suivent. Depuis cinq matches, avec quatre victoires et le résultat nul à Bruges donc, Benito Raman n’a pas débuté une seule rencontre comme titulaire. Le dernier match que l’attaquant a démarré coïncide avec la dernière contre-performance des Mauves. C’était face à Courtrai, et Anderlecht n’a pas pu l’emporter après que Raman ait reçu un carton rouge.


Globalement la gestion des joueurs au profil offensif semble une difficulté pour l’entraineur belge, et celle de Raman n’est pas évidente de surcroît avec des qualités en sortie de banc mais un apport très limité lorsqu’il débute. L’analyse méticuleuse des adversaires serait un formidable atout pour l’utilisation ou non d’un tel profil, mais je doute malheureusement que ces questions entrent en compte actuellement dans l’environnement du Sporting.



Une saison qui peut encore être réussie

Malgré un départ de championnat complètement raté et une élimination précoce en Coupe d’Europe, la montée en puissance du Sporting laisse tout de même espérer une fin de saison possiblement réussie. L’objectif d’un trophée peut toujours être atteint (Anderlecht dispute les quarts de finale de la Coupe de Belgique face à Courtrai pour le prochain match), et les play off sont encore accessibles même si les deux premières places de l’Union et de Bruges sont légèrement éloignées. Alors qu’on ne cesse de répéter que cet effectif a tout pour intégrer le très haut du panier en championnat, les résultats récents ont l’avantage de mettre clairement en perspective les possibilités très intéressantes de cette équipe et plus globalement de cet effectif qui n’a absolument rien à envier à ses concurrents belges.


Même face au double Champion en titre du FC Bruges. C’est d’ailleurs ici certainement la plus grande victoire des dernières semaines, pour un club qui commençait à s’enliser dans une médiocrité qui ne lui ressemble pas et qui montre à nouveau les qualités qui ont fait son succès du passé. Un Sporting qui ne sera pas déplumé par la très prochaine Coupe d’Afrique des Nations, avec les seuls Kouamé et Ashimeru qui vont partir rejoindre leur sélection. Car oui, la prochaine édition de la CAN prévue au Cameroun aura bien lieu et heureusement. Les aigris d’un autre temps peuvent toujours se plaindre, sans prendre le soin d’égratigner la prochaine Coupe du Monde au Qatar pourtant programmée exactement au même moment du calendrier en plein milieu d’une saison. Non, il ne faudrait pas froisser un si puissant partenaire chez qui on pourrait d’ailleurs prendre un chèque ou deux à l’avenir.


L’Afrique en revanche, que pourrait-elle apporter à ce médiocre Luciano Spalleti ? Eh bien certainement une autre vision de la vie, une ouverture sur le monde qui ferait le plus grand bien à ce nostalgique des pires heures de l’Histoire italienne. Dans la lignée de quelques présidents, quelques supporters, qui forment un brouillant vacarme qu’on aimerait ne plus entendre.


La CAN aura bien lieu et heureusement car c’est la compétition qui fait vibrer un continent tout entier, qui anime des rivalités sportives, territoriales, qui fait jaillir une fierté ou une déception propre au football. Un concept lointain pour le très médiocre Spalleti, dont les capacités intellectuelles semblent en plus terriblement limitées. Ses deux meilleurs joueurs vont partir disputer la CAN, et j’espère autant que je prédis une deuxième partie de saison très compliquée pour Naples.


Sans aucune forme de remord. Le sujet n’est pas ici, mais la question était trop importante pour ne pas réagir. Lorsque cela vient des entrailles même du système, à savoir un entraîneur, un responsable, cela ne devrait pas être possible et les limites footballistiques de Spalleti se chargeront certainement du reste. Sa vision du football est immonde, mais aujourd’hui je comprends mieux pourquoi.




Emmanuel Trumer - Team 4Sporting

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